ACCUSER BUSH DE TOUS LES MAUX N'EST PAS UNE SOLUTION !
Depuis quelques jours, Obama a adopté une nouvelle stratégie qui consiste à accuser l'administration précédente d'être responsable de tous les maux dont souffre aujourd'hui son pays.
Voilà là une brillante idée, en effet : quoi qu'il puisse arriver dans le futur, l'administration Bush sera pointée du doigt comme responsable du désastre.
Refusant d'assumer sa propre responsabilité, refusant d'admettre qu'il est totalement incompétent...
Il ne reconnaîtra jamais que ses adversaires avaient raison pendant la campagne présidentielle : il n'était pas préparé à gouverner les Etats-Unis. Son inexpérience, son manque d'engagement quand il était sénateur, pour ne pas dire sa paresse, toutes ces faiblesses le disqualifient, mais les électeurs américains ont refusé de voir les évidences, et l'ont choisi dans l'espoir d'apporter du changement.
Du changement, vraiment ?
Dans son discours d'investiture, Obama avait promis qu'il serait différent des autres hommes politiques. Il avait affirmé que le temps des récriminations était terminé, et qu'il "mettrait un terme aux fausses promesses et aux critiques du camp adverse, aux récriminations et aux dogmes éculés qui étranglent depuis trop longtemps notre vie politique."
Et bien, comme le notait fort justement le Washington Post il y a quelques jours :
Cela n'a pas pris longtemps avant que le temps des récriminations ne revienne.
L'administration Obama n'a pas tardé à commencé à citer l'héritage désastreux de son prédécesseur.
Au cours du mois dernier, à chaque fois qu'il a pris la parole, Obama n'a pas manqué de rappeler au public qu'il doit faire face aux problèmes "hérités" de l'administration Bush. A chaque fois, il a utilisé des mots forts et imagés pour parler de tous les problèmes auxquels son gouvernement est confronté.
On peut citer "la crise économique de plus en plus inquiétante et qui menace de virer à la catastrophe" dont le président a parlé six jours seulement après avoir pris ses fonctions, durant un déplacement à Columbus en Ohio.
Le 4 mars, il a fait référence au "désastre fiscal incontestable dont mon administration a hérité...
De même, Obama fait de plus en plus référence, avec une certaine amertume, au déficit colossal que Bush a laissé derrière lui, à la récession qui dure maintenant depuis plus d'un an, et au système financier totalement déréglé. Ces critiques non masquées du gouvernement Bush arrivent en même temps que le durcissement de la position du Parti républicain à l'égard des choix faits par Obama : les Republicains contestent de plus en plus les solutions proposées par le président pour lutter contre la crise économique.
Obama avait promis de laisser la politique politicienne à ses adversaires et de se situer au dessus de la mêlée, mais comme la crise semble s'aggraver, il est maintenant contraint à parler de l'héritage Bush pour se disculper, en mettant en danger son image d'homme politique d'un nouveau genre.
Il y a quelque chose que Obama semble avoir oublié :
N'était-il pas lui-même sénateur des Etats-Unis avant d'être élu président ?
Par conséquent, cela signifie qu'il est aussi responsable, et qu'il doit rendre des comptes.
Qui avait la majorité au Congrès, même avant son élection ? Les Démocrates ou les Républicains ?
Alors, s'il vous plaît, Mister O., cessez un peu de gémir, et rappelez-vous la promesse que vous aviez faite : vous aviez affirmé que vous seriez prêt dès le premier jour.

Il est désormais clair que vous avez menti aux électeurs américains !
Alors pourquoi n'admettez-vous pas, tout simplement, que vous et votre équipe n'êtes pas prêts, et ne le serez probablement jamais ?