PROMESSES DE CAMPAGNE : 3ème Partie

Publié le par French Nail

French version ; English version below

Rendition : le titre d’un bon film ou d’un cauchemar inoubliable suivant les cas.




 

Rendition est la pratique secrète par les forces américaines, d’enlèvements et de transferts des personnes kidnappées à destination de pays coopérant avec les Etats-Unis. Une fois aux mains de leurs geôliers étrangers, les prisonniers sont mis au secret et « interrogés ».  Leur détention est secrète et illimitée. Ils n’ont droit à aucune représentation juridique, aucun contact avec l’extérieur et ce, aussi longtemps que leurs geôliers étrangers ou les « supérieurs américains » de ces derniers ne le décident.

 

La rendition est une pratique américaine en place depuis Reagan, souvent utilisée pour faire comparaître devant la justice américaine, des terroristes protégés par les frontières d’un autre pays.  (Le suspect apparaît dans un pays pratiquant l’extradition, et le tour est joué.)

 

La Rendition Extraordinaire est une version secondaire de cette pratique apparue suite au 11 septembre.  Dans le cadre de la Rendition extraordinaire, le kidnapping de suspects n’implique pas nécessairement leur ultime transfert devant les tribunaux américains.  Les personnes kidnappées le sont dans le but d’être « confiées » à des pays tierces ayant pour objectif principal de les interroger au moyen de méthodes illégales en Amérique.  Souvent, après interrogations, elles sont relâchées sans ne jamais avoir mis les pieds aux US ou réapparaissent éventuellement à GITMO.



 

Pour beaucoup, cette pratique va à l’encontre de tous principes démocratiques et a fait l’objet de vives réclamations dans le monde entier. Le parlement Européen l’a qualifiée « d’instrument illégal employé par les Etats-Unis ». 

 

Tout au long de sa campagne électorale, Obama avait promis un changement radical dans les pratiques de contre-espionnage : la fermeture de GITMO, l’arrêt des pratiques d’interrogation dures, la fermeture des prisons secrètes de la CIA et l’arrêt de la pratique de rendition.

 

D’où de nouveau grande fanfare et Ordre présidentiel du 22 janvier. Plus de torture, on ferme Guantanamo Bay, tout le monde il est beau, tout le monde il est gentil.

 

Bien joli mais pas si vite. Oui, la CIA doit mettre fin à ses pratiques de détention et interrogations secrètes, mais ses activités étant secrètes par définition, allez savoir. Oui, GITMO sera éventuellement fermé, à terme dans un futur certain, un jour ou l’autre, mais pas tout de suite, dans un an peut-être… on avisera, on vous passera un mail…. Oui les pratiques d’interrogation seront limitées dans leur ferveur. MAIS la rendition, ça non on y touche pas.  On pense même l’intensifier puisqu’il ne reste plus que ça.

 

Car le terrorisme s’est bien loin de Chicago, mais au premier plan à la Maison Blanche.  Et si les pratiques de contre-espionnage à la Bush ne sont pas bien jolies, jolies, se sont des pratiques de guerre. Et la guerre, c’est l’horreur, les excès et les bavures.

 

Hier, Greg Miller, journaliste du Los Angeles Times, indiquait : «  Une des clauses de l’un des ordres présidentiels d’Obama semble conserver à la CIA, la possibilité de mettre en détention et d’interroger les suspects d’activités terroristes, tant que la détention n’est pas à long terme. Ce petit alinéa aux airs d’innocent ordonne à la CIA de fermer ses prisons secrètes à l’exclusion des installations utilisées uniquement pour la détention à court terme et aux fins transitoires ».

 

Une de ses sources au sein du gouvernement Obama à Washington, lui a confirmé sous réserve d’anonymat : « De toute évidence, on doit quand même conserver quelques moyens de faire les choses --- la lutte contre les méchants continue --- Les conseillers juridiques s’étant penchés sur la question ont considéré la rendition.  Elle porte à controverse dans certains milieux et a fait de sacrés remous en Europe.  Mais si pratiquée dans certaines limites, elle est acceptable. »



 

L’ironie de la chose est que la CIA considère la rendition comme marginalement productive, les techniques d’interrogation perpétuées à l’étranger n’étant pas vraiment efficaces. Elle réservait donc la rendition pour les terroristes de moindre importance préférant interroger les gros bonnets elle-même.




 

Une fois de plus Obama ne tiendra pas ses promesses électorales, pour la simple et bonne raison qu’en matière de contre-espionnage elles étaient intenables et n’auraient jamais du être faites. 

 

La CIA n’est pas une assemblée d’enfants de cœur, mais un département gouvernemental regroupant des très hautes pointures dans leur domaine.  Il est indispensable à la sécurité des Etats-Unis et du monde, de lui donner les moyens de faire son travail sous surveillance hiérarchique du Congrès et des tribunaux américains. 

 

Obama a donc frappé là où il ne fallait pas. En bon démagogue, il a préféré affaiblir notre défense nationale plutôt que de dire la vérité.

 

Mais vous mes amis d’Europe vous ne faites pas partie de son électorat, donc volontairement ou non, vous continuerez à être complice des pratiques de rendition par l’accès de vos espaces de vols aux avions de transport.

 






 

ARTICLE REDIGE PAR : FRENCH NAIL 

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F
Clement, je suis entierement d'accord avec vous et nous ne sommes pas les seuls. Il est absolument impossible qu'un etudiant qui de ses propres dires fait plus de drogues que d'etudes obtienne un transfert entre Occidental College et Columbia. A partir de la, tout le parcours d'Obama porte les empreintes d'interventions externes.
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M
Cette pratique est une honte, non seulement pour les EU, mais pour tous les autres pays qui font semblant de ne pas être au courant...<br /> Quant à Obama, plus ça va, plus il me dégoûte !
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F
<br /> Marie, vous n'êtes pas la seule à avoir ce sentiment à mon avis...<br /> <br /> <br />
C
Pour moi depuis le début Obama n'est qu'un pantin dans les mains de la CIA : donc cela ne m'étonne pas qu'il agisse comme ça.<br /> Jamais il n'aurait accéder au pouvoir s'il n'était pas introduit par "des forces supérieures" : un tocard sans expérience aucune, qui surgit tout d'un coup et devient président. C'est la CIA qui commande tout... A suivre...
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S
Jour après jour,la bulle Obama se dégonfle...<br /> Les médias sont en train de se rendre compte qui est vraiment leur chouchou. Et ça flingue sec ! Même pas un mois après : très drôle !
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